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POESIES
Cinquante
ans sont passés
Depuis
ce jour d’été
Lorsque
je te quittais
Alexandrie
Mes
souvenirs sont confus
Imperceptiblement
estompés
Dans
le brouillard d’un passé
A
jamais révolu
Je
n’ai pas été expulsée
Je
n’ai pas été réfugiée
Mais
j’ai quand même été forcée
De
te quitter
Alexandrie
Je
rêvais de voyager
Un
désir bien exaucé
Mais
sous d’autres cieux je te cherchais
Alexandrie
A
Nice, Promenade des Anglais,
Les
palmiers bien familiers,
Plus
de sable mais des galets,
Et
je pleurais pleurais pleurais.
Nous
espérions nous faire une niche,
Mais
ce n’était pas la Corniche
D’Alexandrie
Au
Kenya nous sommes partis
Et
retrouvé les « sofraguis »*
Mais
aussi l’anxiété
Familière
là-bas laissée
Les
animaux en liberté
Les
Mau-Mau à peine calmés
Et
l’apartheid non maitrisée
Impossible
de m’adapter..
Et
alors je suis partie
Vers
le ciel de l’Italie,
Là
enfin j’ai retrouvé
Quelques
copains et les tramways,
Et
je pouvais ainsi rêver
En
allant vers San Babila
Aux
chers Bacos et Victoria
En
Israël j’ai retrouvé
Saveurs
et parfums familiers
Les
mêmes plages sablonneuses
La
même mer moutonneuse
A
Herzlia une petite baie
Me
rappelait bien Stanley Bay
Et
maintenant je fais le point
Sur
tout ce passé disparu
Où
se confondent les avenues
Des
divers pays parcourus..
Où
es-tu donc Nébi Daniel
Tu
m’as laissé un goût de miel
Mais
vive la technologie
Aux
Journées d’Egypte à Paris
Où
j’ai revu copains,
amis,
Heureux,
ravis, on s’embrassait
Et
je riais riais riais,
Je
t’avais enfin retrouvée
ALEXANDRIE !
Dans ma
natale Alexandrie,
Il est
un coin de paradis
Dans le
beau quartier de Rushdy
Au sein
de la verdure blotti :
C’était
l’école de mon enfance,
Et
celle de mon adolescence,
Où
j’ai
connu des jours heureux,
C’était
tout ce qu’il y avait de mieux,
L’amitié, la camaraderie ;
Nos
profs étaient nos bons amis,
Quelques amours ont même fleuri
Entre
camarades mais.. également
Entre
enseignants et étudiants :
Graziella, Alexandre Roche
Soudain
sont devenus très proches,
Tout comme Claudine
et
Jacques Bockey
En
justes noces ils ont convolé
Denise Benzakein, classe de
quatrième,
Certains profs en étaient épris,
Mais
les garçons l’étaient aussi,
Lui
lançaient des regards polissons
Pendant
qu’elle donnait sa leçon.
Madame
Bondi, Monsieur Forti,
Par
vous nous avons apprécié
Littérature et philosophie ;
De la
France vous nous faisiez rêver
En
évoquant Hugo et Alfred de Musset.
En maths,
Harari
le terrible
Terrifiait les âmes sensibles,
Il nous
menait à la baguette
Je
dirais plutôt à la règle
Qui
faisait trembler tous les faibles
En
algèbre et géométrie.
C’est
un collage de souvenirs
Tout
est passé en un soupir,
C’était
dans un tout autre temps
Lycée
de l’Union Juive pour l’Enseignement.
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